Ca y est, il a suffi d'un coup de téléphone de l'organisme de financement pour me mettre en alerte. "Votre Sun Odyssey est annoncé !". Tout le monde sur le pont...
Force Pas 3 est un Sun Odyssey 33 i dériveur lesté en finition préférence avec des packs amarrage sécurité hauturière et un spi asymétrique. Il a été livré en Juin 2010
J'ai tout de suite téléphoné à mon correspondant commercial au chantier qui m'a confirmé l'arrivée proche de mon nouveau bateau. Content
Normalement, mon emploi du temps professionnel ne me permet pas de venir sur St cast avant le 11 Juin. En plus les correspondants du chantier ne sont pas sûrs d'être libres à cette date et puis le 18 non plus. Alors tant pis je précipite tout et nous voilà partis pour St Cast le We des 5 et 6 Juin.
Je vous conseille d'explorer l'article sur les trucs et astuces ou sur les détails qui tuent, pour vous faire une meilleur idée de Force Pas 3
Voici quelques photos en vrac, il n'est pas bô mon bateau ?
Beaucoup de visiteurs m'ont demandé mes impressions sur ce nouveau bateau. Alors, je me lance et je vais tenter de faire un constat aussi objectif que possible après les quelques mois d’utilisation de ce nouveau bateau. Sachant que je me sens pas encore suffisamment habitué à Force Pas 3 et que mon avis, en particulier dans le domaine des aptitudes nautiques, pourra évoluer. En décembre 2017, j'ai ajouté quelques commentaires ! Commençons par une visite statique.
Commençons par une description de l’extérieur tel que l’on peut découvrir le bateau amarré à sa place de port. Le franc bord est haut mais sans excès, monter à bord n’est pas trop difficile en s’aidant des haubans et bas hauban. L’achat d’un pare battage en forme d’échelle s’avère utile, sans plus, pour les petits gabarits.
Cinq panneaux ouvrants assurent l’aération du bateau. Si cette configuration s’avère efficace au port, il n’en est pas moins qu’il manque une boite dorade pour la navigation dans une mer un peu musclée.
L’anti dérapant du pont est très classique en forme de pointes de diamant. Il se révèle efficace, en tout cas, moins glissant que le teck des sièges du cockpit cette soirée de juin pendant laquelle, j’ai découvert mon nouveau bateau.
La circulation est facile sur les passavants qui sont relativement larges. Le bas hauban, gêne un peu le passage, mais on s’y fait.
Il y a des traces de faïençage par endroit, sans que cela soit lié à des zones d'effort
Autour du cockpit, on trouve à gauche le piano et le winch sur lesquels reviennent pratiquement toutes les manœuvres. Ainsi, il y a sept coinceurs à bâbord pour les ris 1&2, la drisse de spi, l’écoute et la drisse de GV, les commandes de dérive et d’enrouleur de génois et seulement deux sur tribord l’un pour le réglage du point d’écoute de GV et l’autre pour le point d’amure du spi.
A l’arrière du cockpit, la grande roue, d’un diamètre d’environ 1,10m délimite l’espace du barreur. Ce dernier, dispose de deux winchs pour le réglage du génois et/ou du spinnaker. Grâce à son grand diamètre, la roue permet au skipper de barrer confortablement assis sur le banc du cockpit au vent ou sous le vent suivant ses habitudes.
Le barreur est en mesure, grâce à cette configuration, d’assurer les virements de bord sans l’aide d’un autre équipier. Mais, c’est une autre histoire pour empanner puisque l’écoute de grand-voile, se situe sur le piano à l’extrémité arrière du roof, finalement hors de portée du barreur. Donc l’empannage se fera idéalement à deux personnes. Néanmoins dans la version 2013, il est prévu une option qui ramène l'écoute de GV sur l'arrière. Je n'ai pas essayé cette version.
Si le barreur décide de s’asseoir derrière la console de barre, il se trouve bien trop bas et à du mal à voir ce qui se passe devant. Il faut donc rester debout. C’est dommage, mais pour mon 1,80m il faudrait une rehausse d’environ 40cm pour être installé dans une position assise / debout confortable.
La table pliante en teck livrée en série dans la finition préférence n’est pas trop gênante dans le cockpit. Elle s’avère être un bon point d’appui pour les pieds des équipiers dès que la gite est prononcée. Son abattant tribord interfère avec la commande manuelle du moteur, le rendant inutilisable en navigation. L’utilisation de la table lorsque le bateau avance sous voiles, permet à l’équipage, de 4 personnes, de déjeuner confortablement. Georges, notre pilote automatique s’occupe, pendant ce temps là, de maintenir le cap !
Les hiloires sont basses et les dos des occupants du cockpit ne sont pas assez soutenus en position assise. Mais en revanche, la circulation entre le cockpit et le pont est plus facile !
Au fait, j’allais oublié le grand coffre sur bâbord. Si grand, qu’on y rentre facilement et qu’une petite marche permet d’en sortir plus facilement. J’ai commencé son agencement intérieur,
Au pied de mât, sur bâbord, on a la surprise de découvrir la drisse de génois attachée à un taquet précédé d’un simple clamcleat. Ainsi, lorsqu’il est nécessaire d’étarquer cette drisse, il faut enlever un des bouts qui revient au piano pour pouvoir utiliser le winch situé derrière le piano. C’est une manipulation fastidieuse. L’installation d’un winch sur le mât pourrait s’avérer une solution pertinente si on imagine installer un jour un étai largable et donc une deuxième drisse de foc.
Sur tribord, on trouve la balancine de bôme et en pied de mât le hale-bas. C’est vraiment dommage qu’ils ne reviennent pas au cockpit. Lorsqu’on hisse la grand-voile, il est donc nécessaire d’aller au pied de mât pour régler ces deux manœuvres. J’ai donc planifié l’installation de bloqueurs supplémentaires.
J’ai du mal avec les bouts du lazy bag. Il m’a été dit que bien réglés, il n’était pas nécessaire d’y retoucher que la grand-voile soit hissée ou non ? Je n’ai pas encore trouvé le réglage idéal. Alors je réfléchis à une possibilité de réglage commandée du cockpit. C'est fait et c'est mieux
Un peu plus en avant, on trouve la baille à mouillage. Elle s’ouvre largement et rend difficile l’installation d’un bout dehors pour l’asymétrique ou le gennaker. Le stockage de la chaine pose problème lorsqu'on la remonte au guindeau
La commande d’enrouleur de génois coupe le triangle avant à environ 10cm du pont, un vrai piège pour l’équipier avant !
En entrant, on trouve à gauche un cabinet de toilette relativement spacieux, muni d’un endroit pour stocker les cirés mouillés. C’est un bon point. Le hublot sur le roof est muni d’une ouverture. Deuxième bon point. L’utilisation des WC ne pose pas de problème particulier. Au final, cet endroit se révèle confortable en mer comme au port.
La photo ne donne pas une bonne impression des dimensions somme toute imposantes de cette partie du bateau.
Sur tribord, on aperçoit tout d’abord le coin cuisine et son frigidaire de 100l, à ouverture par le haut. Il semble bien isolé et il fait du froid rapidement. Les casiers fournis permettent un compartimentage efficace des denrées à l’intérieur. Au final ce frigidaire s’avère pratique.
L’évier est de bonne taille, il dispose d’un mitigeur eau chaude/froide.Cette solution confortable peut faire oublier que nous sommes dans un bateau et que la quantité d’eau est limitée ! Seulement 160l sur le Sun Odyssey 33i. Le ballon d’eau chaude contient 25l. Au total on dispose donc de 185l. Avec un débit moyen de 11l/mn au robinet, vous disposez d’à peine un quart d’heure de consommation !
La gazinière est simple, mais finalement pratique avec son four et ses deux feux. Les casseroles ou la bouilloire sont bien centrées sur les 2 feux. Ce n’est pas le cas sur la plaque deux feux de la même marque.
Les équipets et le meuble sous évier permettent de ranger les ustensiles de cuisine pour 6 personnes. Il faut indiquer que pour y arriver, les trois équipets au dessus de la couchette tribord du carré ont été tous utilisés. Somme toute, par rapport à nos craintes du début, c’est un bon résultat. A droite de la cuisinière, il y a même un casier à bouteille et un rangement pour le pain.
Plus en arrière et toujours sur tribord, se trouve la cabine propriétaire. C’est vraiment le plus de ce bateau. Un grand lit double en travers d’environ 1,75m X 2m. Les rangements visibles peuvent paraître un peu justes, mais ils sont complétés par des caches sous le coussin vertical qui augmentent notablement le volume total. On peut aussi dormir dans le sens de la longueur, confortablement calé par le coussin le long du bordé.
Sous la couchette, il y a les batteries et le réservoir de gazole d’une contenance de 160l. Au pied, une trappe donne accès à la vanne du réservoir à eaux noires.
La hauteur sous barrots est suffisante pour moi. La petite penderie ne permet pas les effets de toilette ! Attention ne rien y mettre de métallique sinon le compas fluxgate du pilote va s’affoler.
Dans la finition choisie, l’aération est efficace grâce à deux hublots de cockpit et un panneau de pont.
Dans sa version dériveur, l’emprise du puits de dérive est insignifiante puisqu’il est caché dans le pied de table. Néanmoins, les convives attablés sur tribord peuvent être incommodés par le manque d’espace pour leurs jambes.
La table du carré est assez petite : 90cmX 90cm. Elle permet d’accueillir confortablement quatre convives. A six on serait vraiment serrés.
Les rangements sous les couchettes sont grands, pour l’instant nos navigations en couple n’ont pas permis de les remplir complètement !!! Par contre, ils sont difficiles à ouvrir car les coussins vertical et horizontal interfèrent. Il faut dire que le velcro chargé de maintenir en place le coussin horizontal sont costauds et ne permettent pas qu’il bouge un peu pour aider l’ouverture !
Les deux couchettes du carré sont un peu étroites. Pour dormir, il faudra enlever les coussins le long du bordé.
Elle va sembler petite à beaucoup d’entre nous habitués à étaler des cartes papier sur une grande table. L’électronique est passée par là, et cette vieille tradition tend à disparaitre. Il faut noter que le maniement des bateaux est plus facile permettant de naviguer en équipage réduit sur des unités de plus en plus grandes sans avoir les talents de nos grands marins.
Dans ces conditions, il devient naturel de disposer des cartes dans le cockpit plutôt que dans la cabine. Pour ce faire, avant l’avènement de l’outil informatique, j’avais réalisé des tirages papier au format A4 ou A3 des cartes dont je disposais. Maintenant, j’ai installé un traceur sur la colonne de barre. Il est ainsi toujours disponible. La lecture d’un guide nautique complète la carte dans les passages un peu compliqués.
Pour résumé, personnellement, je n’ai rien à redire sur la table à cartes. Elle me suffit, et le fait qu’elle soit coulissante est un plus appréciable.
La zone du tableau électrique est suffisante pour installer un autoradio et une VHF avec récepteur AIS. J’y ajouterai plus tard un voltmètre pour surveiller l’état du parc de batteries.
Puisque nous sommes dans ce secteur, je trouve que le circuit électrique est réalisé correctement. Il est dommage d’utiliser des contacts qui ont montré leur manque de fiabilité dans leurs utilisations dans l’automobile la languette de 5 ou de 6.3 ne sont pas réputées pour leur fiabilité, ce sera un point à surveiller. La graisse silicone largement bourrée dans les contacts devrait améliorer la longévité de l’ensemble.
Elle dispose d’une couchette double de 1,98m X 1,50m. Elle semble de bonne taille, malheureusement une fois installé on se cogne dans les équipets installés trop bas de chaque côté sur la coque. Elle convient pour des petits gabarits
Il y a un rangement de chaque côté. Pas très grand mais on y range quelques effets personnels. Personnellement, j’y mets un petit aspirateur 220v bien utile pour entretenir l’intérieur correctement et les gilets automatiques.
La fermeture de la cabine est assurée par une porte accordéon qu’il faut fermer pour accéder au placard tribord. C’est sûr, elle va disparaître cette porte !!! Elle est, maintenant remplacée par un rideau, c'est mieux.
Force Pas 3 est un Sun Odyssey dériveur lesté. Il faut s’en souvenir lors de la lecture. En plus, c’est mon premier dériveur lesté. Il faut que j’apprenne le comportement de ce genre de bateau. J’ai choisi cette configuration parce que la Bretagne nord est remplie de petits coins où il fait bon poser son bateau sur l’estran. Je m’en suis privé pendant dix ans, je voudrais y goûter maintenant.
Et puis, nous avons le projet de nous promener dans les canaux et pourquoi pas un retour vers la grande mare ?
Je n’ai pas l’ambition de faire un rapport approfondi. Je veux juste vous donner mes impressions de plaisancier du dimanche.
Cette partie de l'article sera certainement revue au fur et à mesure de mes progrès
Commençons par un examen des caractéristiques techniques, il apparaît, ainsi que le SO 33i n’est pas surtoilé : 10,97m2/T, par rapport à mon vieux first 30 : 13,14m2/T ! Maintenant comparons le avec des bateaux de sa génération qui affiche le même programme de croisière familiale confortable. On note le Dufour 325 à 10,70m2/T, le Hanse 325 et le Bavaria 32 à 9,80 m2/T mais l’Oceanis 31 à 10,70m2/T et son frère le 34 à 11,02m2/T
Il faudrait réunir ces bateaux pour juger réellement de leurs performances respectives. Je n’en ai pas les moyens ! Je vous livre une petite anecdote : certes, j'ai besoin de me familiariser avec le bateau pour vraiment en tirer le maximum. Mais, à l’issue de ma dernière sortie je me suis fait doubler par un Aquila, consolation, il était moins chargé !!! Même si le vent était léger, ce n'est pas glorieux de mon point de vue. Avec le canari, surnom du mon ancien First 30, on l’aurait laissé sur place, en lui disant de relever l’ancre pour aller plus vite LOL !
Néanmoins, je dois dire que, malgré tout, j’ai constaté que lorsque le vent monte, le SO33 accepte de conserver toute la toile. Sur les polaires de vitesse, il est indiqué qu'à 15nds à 45° réels la diminution doit être de 10%. En vent apparent cela correspond au minimum à 18 nd soit force 5. C’est ce que nous avons vécu un ami et moi. La vitesse est proche de 6 nd, voire un peu plus, avec un angle de remontée au vent de 35°/40° ce qui n’est pas mal du tout. La mer, ce jour là, présentait des creux d’environ 1m au maximum. Nous avions pris un ris. Malgré tout, dans certaines surventes, le bateau n’était plus contrôlable car les safrans un peu courts dans la configuration dériveur, n’assuraient plus leur office. Ils décrochent purement et simplement, c'est le signe qu'il faut réduire la toile. Dans ces phases là le bateau conserve un comportement sain et tout rentre dans l'ordre dès la survente passée. Après quelques années d'expérience, dans la brise, je constate que le SO 33i supporte bien le génois roulé, voire un foc de route, puis des ris dans la GV. Le contraire fonctionne moins bien
Je pense que j’ai fait le mauvais choix en demandant un spi asymétrique. Je crois que la bonne configuration pour des bateaux comme le SO 33i, c’est un gennaker pas trop grand et un spi symétrique.
En 2013, je confirme ce mauvais choix. L'utilisation d'un code 0 et d'un spi symétrique permettent de mieux tirer partie de ce voilier, par petit temps et temps moyen, le code 0 tangonné venant remplacer le spi symétrique dans le vent plus fort. Reste à installer un étai larguable pour gréer un solent. Dans tous les cas, il vaut mieux rouler le GSE, c'est facile avant de prendre un ris. Bien sûr, il faudra aplatir la GV pour diminuer sa puissance.
J'ai maintenant l'expérience du code 0 et du spi symétrique et c'est le bon choix. En croisière on peut laisser à la maison le spi symétrique.
Au retour de Lézardrieux, nous avons souffert 10H au près avec une vitesse qui n’a pratiquement jamais dépassé les 5 nd avec un angle de remontée plus proche de 40° voire 45°. Je suis persuadé qu’avec le temps, je trouverai des réglages plus performants. L’espoir fait vivre, n’est ce pas ! Ce qui me conforte dans cette idée, c’est que légèrement aidé par le moteur Force Pas 3 atteignait les 6nds avec un cap plus près du vent. Ce jour là, il manquait certainement de puissance.
Depuis j'ai progressé et le près par force 5 n'est plus une galère !!! Comme au retour de Lézardrieux. Il me semble qu'avec la GV pleine et le foc roulé comme nécessaire on progresse de manière satisfaisante
Tout ceci n’est guère concluant, mais il faut relativiser cela par mon manque de d’expérience face au comportement d’un nouveau bateau que je dois apprendre à connaître. Je ne peux que confirmer le caractère confortable de ce bateau. Il est d’autant plus confortable qu’il reste facile à manœuvrer dans toutes les phases d’une navigation en équipage réduit. A deux, avec mon épouse, nous le maitrisons avec un niveau de sécurité.
Concernant l’accastillage, je n’ai pas souffert de la modeste taille des winchs de génois. Il est vrai que j’étais habitué à manipuler un génois de 30m2 avec des 32ST. Sur le SO 33i, il s’agit de 35ST pour 20m2. Les virements de bord sont faciles avec ce génois à 105% d’autant plus qu’il n’y a pas de bas étai.
Pour la grand-voile, c’est une autre affaire. Le réglage de la grand-voile est confié à un palan X4, sans barre d’écoute. J’ai l’impression d’avoir en main un deuxième hale-bas. Difficile dans ces conditions de donner un profil convenable à cette GV sur laquelle repose les deux tiers de la force propulsive.
L’installation d’une barre d’écoute risque de s’imposer, mais pas dans le cockpit, il n’y a pas vraiment la place. Reste le roof, à la manière des Oceanis. Il faudra recueillir l’avis de propriétaire d’Oceanis avant de se lancer dans cette grosse modification. En attendant, j’ai installé un hale-bas rigide, les premiers essais m’ont séduit quant à l’efficacité de cet équipement. Il va falloir confirmer. En tout cas pour affaler et hisser la GV, c’est un plus indéniable. Ce le sera aussi pour la prise de ris, en évitant un aller et retour en pied de mât.
A la place du rail d'écoute que j'ai fait installé, une pantoire réglable, inspirée de celle du 349, serait tout aussi efficace et beaucoup moins chère. Je voudrais installer un système permettant de régler le point de tire de l'écoute de foc depuis le cockpit, j'ai exposé mon concept sur le forum
La prise de ris automatique se fait aisément. Dommage qu’en standard la balancine reste en pied de mât. L'installation du hale bas rigide palie à cet inconvénient en supportant la bôme. Il me semble, mais je dois encore le vérifier plus profondément que ce hale-bas rigide permet de mieux travailler la forme de la grand-voile.
AU MOTEUR
Au moteur, en navigation, le bruit ressenti dans le carré ou le cockpit est tout à fait acceptable. A 2500Tr/mn on croise à environ 5,5nd sur mer plate. C’est bien.
Dans les manœuvres, on ne peut pas utiliser la méthode du coup de fouet pour modifier l’orientation du bateau en marche arrière, néanmoins, rien d’affolant, il faut partir les safrans bien dans l’axe et dès qu’on a un peu d’ère, il devient facile de faire pivoter le bateau. L'installation d'une hélice à mise en drapeau assurant un bon couple en MAR est vraiment un plus pour les manoeuvres et pour la vitesse sous voile Force pas est équipé d'une J-Prop. Efficace mais lourde, elle use les bagues hydrolube rançon de son poids et de ses performances en MAR.
Je termine avec la dérive que l’on entend battre à son rythme aux allures portantes. Le SO33i serait il rouleur ? Un proverbe marin dit : « bon rouleur, bon marcheur ! ». J’en accepte l’augure. Il existe un article spécifique aux problèmes de dérive.
Reste la vibration ressentie au dessus de 6nds dans le cockpit. Il m’apparait clairement que c’est l’arbre d’hélice qui vibre. La cause est certainement l'hélice fixe qui à partir de cette vitesse subit trop d'efforts et les transmet à l'arbre. La vibration existe toujours, malgré le changement d'hélice mais à 7 nd, c'est la dérive qui vibre
Que faut-il retenir ? Le Sun Odyssey 33i DL reste un bateau confortable et facile même en équipage réduit. La pétole n’est pas son temps préféré, mais je crois qu’avec un genaker le problème doit pouvoir se résoudre facilement. A partir de force 2, le bateau devient vivant avec une barre douce et agréable. Bien lancé, il est possible d’abandonner la barre, le SO 33i conserve son cap gentiment.
Son posé avec la dérive rentrée et ses deux safrans se fait en douceur et tranquillité. Cela n'a jamais interrompu mes nuits ! C'est un point très positif. Et dire que la CCi exige pendant le carénage que le bateau soit maintenu par 2 bers.... Et moi qui dors pendant que la mer descend et que le bateau se pose dans une zone dont je ne maitrise pas stabilité !
La couchette AR en travers peut s'avérer inconfortable au mouillage par une mer de travers
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